Priorité VI - Construire une Europe de l’efficacité énergétique plus ambitieuse
La réduction de la consommation d’énergie et du gaspillage est de plus en plus importante pour l’Union européenne. En 2007, les dirigeants de l’Union s’étaient donnés pour objectif de réduire la consommation annuelle d’énergie de l’Union de 20 % d’ici 2020. En 2018, un nouvel objectif a été fixé au titre du paquet “Une énergie propre pour tous les Européens” : réduire la consommation d’énergie d’au moins 32,5 % à l’horizon 2030.
Instrument de cette ambition à l’échelon européen, les directives sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB), et efficacité énergétique (DEE) devront lors de leur prochaine révision se mettre au diapason des nouveaux objectifs fixés par l’Union européenne, de neutralité carbone pour 2050 et de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2050 par rapport à 1990.
Aller plus loin dans l’intégration de l’économie circulaire en matière de rénovation énergétique des bâtiments
Si la crise actuelle n’est que temporaire et ne menace pas à court terme l’approvisionnement énergétique européen, elle rappelle toutefois la dépendance de l’Europe aux importations d’équipements de production d’énergie, sur lesquels se concentre la création de valeur.
En tant qu’intrant de toute l’économie et bien de consommation primaire pour les ménages, l’énergie est un facteur central de la souveraineté européenne.
Par ailleurs, l’économie circulaire suppose un modèle de préservation des ressources, de notre environnement, de notre santé, permettant le développement économique et industriel des territoires, réduisant les déchets et le gaspillage. La Directive efficacité énergétique indique que “les États membres devraient prêter une attention particulière aux synergies entre les mesures d’efficacité énergétique et l’utilisation efficace des ressources naturelles, conformément aux principes de l’économie circulaire”.
Dès lors, il pourrait être proposé :
- D’inclure un critère minimal de contenu européen dans leurs dispositifs de soutien aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie dans un premier temps. Un tel critère s’inspirerait, au plan politique, des critères prévalant également dans d’autres États tiers, partenaires commerciaux de l’Europe, pour les achats publics ou réalisés par des tierces parties sur fonds publics.
Proposition 40Lancer une concertation au niveau européen sur la pertinence d’un conditionnement, à horizon 2026, des aides financières à un critère de seuil minimal de contenu européen du produit ou de l’équipement utilisé dans les travaux d’économies d’énergie éligibles |