Priorité II - Intégrer l’efficacité énergétique à la dynamique économique dans tous les secteurs d’activité
Trop souvent connotée comme punitive et coûteuse, la transition écologique sur son volet “énergie” se révèle désormais être un redoutable atout de compétitivité et de performance dans tous les secteurs de l’économie. Réglementer, réaliser des travaux et installer des solutions technologiques permettant de diminuer la consommation d’énergie induit une baisse des coûts qui permet aux entreprises et collectivités un gain de “pouvoir d’achat et d’investir” stratégique à l’heure où la France est en pleine relance post crise du Covid.
L’exemple du constructeur automobile Français PSA est parlant à ce titre pour avoir engagé des travaux sur son site de Douvrin dans le but de réduire sa consommation d’énergie, grâce à l’installation de groupes frigorifiques dernière génération et de récupération de chaleur financée via le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) pour un montant total de 3,5 millions d’euros. GEO Énergie & Services, bureau d’études partenaire de Hellio, avait alors garanti, dans le cadre d’un Contrat de Performance Energétique, une économie de 55 % sur la facture de chauffage de l’usine pour une durée de 5 ans. Aux termes d’une année était enregistrée une économie d’énergie bien supérieure que prévu, de 75 %, qui constitue un gain financier, un avantage compétitif et concurrentiel de taille pour ce site industriel automobile.
Comme le démontre l’exemple de PSA, les stratégies d’entreprise visant à l’efficacité énergétique doivent pouvoir être mises au service du développement économique dans tous les secteurs de l’économie. C’est tout le sens des propositions de Hellio décrites dans la présente partie.
Mieux exploiter le potentiel d’économies d’énergie à réaliser dans le secteur de l’industrie
L’industrie représente à elle seule 19 % de la consommation finale d’énergie en France. Des progrès ont cependant été réalisés : depuis 2001, le secteur a diminué ses consommations tout en continuant à produire. Son intensité énergétique s’est réduite de 11 %. Et le potentiel d’économies est encore là. L’industrie peut encore gagner 20 % d’efficacité énergétique d’ici 2035 selon l’Ademe.
Proposition 11Restaurer une bonification financière à la réalisation des Contrats de Performance Énergétique dans le secteur de l’industrieL’article 6 de l’arrêté du 29 décembre 2014 relatif aux modalités d’application du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (dit “arrêté modalités”) bonifie le volume d’aides (CEE) délivrées pour des actions engagées dans le cadre d’un Contrat de Performance Energétique (CPE). Cette bonification permet de multiplier le forfait de la fiche d’opération standardisée par le coefficient, en fonction du niveau d’économies d’énergie primaire garanti par le CPE. Aussi, la décision de suppression au 1er janvier 2022 de la bonification du Contrat de Performance Énergétique (CPE) dans l’industrie, pourtant maintenue dans les secteurs tertiaire et résidentiel, est en contradiction avec les engagements du gouvernement en matière de décarbonation de l’industrie. |